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Le deuil d'un bébé ange


La venue au monde de Mahana

Mon bébé, mon tout petit bébé...

Tu es venu dans mon ventre lorsque l'on ne t'attendait pas. c'était ton moment, ce n'était pas un hasard, rien n'est hasard dans ce monde mais ton karma; notre karma..

Tu es venu t'installer en moi, en nous, en avril, beau mois, ta présence, mes sentations physiques étaient éxacerbées, mon ventre était bien plus gros que la norme pour le terme, mon utérus, ta maison était bien plus rond, bien plus haut, les symptômes bien plus présents, comme si tout était plus intense. j'ai cherché pendant longtemps à expliquer cela, personne n'a pût me donner de réponse mais ta vie fût intense, brûlante.


Je n'ai pas tout de suite réussit à me projetter pour ton arrivée, je pensais ne pas m'impliquer dans cette grossesse. j'avais l'impression d'en avoir "marre" d'être enceinte. il est certain que tu m'as appris cela aussi. pourtant, tu es mon 4ème bébé, la chance et la joie que c'est que de porter et de donner la vie.

Mon ventre grossit et tôt très très tôt, je te sens bouger. je suis sûre que c'est toi pourtant tu ne fais que quelques grammes. je ne suis qu'à 9sa, impossible diront les medecins! combien de fois les medecins disent "impossible " à des choses qui ne peuvent pas être prouvées mais seulement vécues.

On se projette dans notre vie avec toi, je commence mon suivi, choisit des petites choses, commence à réfléchir à ton prénom..


Et puis un dimanche tout change, d'un coup, vers midi, je sens une inquiétude, moi si sereine pendant mes grossesses, je cherche à ce qu'on me rassure. ce qu'on fait mais l'inquiétude reste. Elle grandit, Hoani ton grand frère, qui n'a que 18mois devient ingérable cette semaine là, et décide de se sevrer. il requiert toute mon attention. il me détourne de l'angoisse qui pourrait grandir en moi. il me protège.

Les nausées s'estompent, normal... je suis à 12sa. Mais je ne te sent plus bouger, je m'étais peut-être trompée après tout, c'est si tôt..

L'écho des 12sa arrive, celle où l'on va enfin te rencontrer, pour la première fois. Je suis inquiète à l'idée d'une écho, très inquiète même. Je me dis que c'est à cause de mon travail, que je vois trop de fausses couches ou de mort feotales. je n'arrive pas à manger alors que tous les autres jours, j'avais très faim le matin. Je reste à jeun et je me rends à l'écho avec ton papa..


Dès qu'il pose la sonde sur mon ventre, je comprends. J'avais déjà compris inconsciement mais ça s'impose à moi, l'échographiste n'est pas inquiet, il commence ses mesures. Je suis contente de te voir, mais je n'arrête pas de dire " il y a quelque chose qui ne va pas, ça va pas" "il est trop petit" si bien que l'échographiste commence à se poser des questions, me dit oui c'est vrai qu'il est petit puis tourne sa sonde pour voir l'ensemble du bébé et comprend, s'arrête. Il met l'image en doopler, rien, l'image reste noire. Mon esprit s'arrête. Ton papa n'a pas compris, il ne peut pas le comprendre. C'est impossible, on doit lui dire plusieurs fois.... ton coeur ne bat plus....


la douleur monte doucement, pour prendre toute sa place en moi, pour me manger peut-être, me détruire, remplir la place que tu laisses dans mon coeur. Mon coeur qui se brise, qui est brisé à jamais. elle m'étreint, me tient et me soutien en même temps si j'ai mal. C'est que je suis vivante ou que je meurs, je ne saisplus...


J'agis comme un automate, comme si j'avais tout prévu, tout planifié, tout organisé. je n'ai qu'à faire, sans pouvoir réfléchir. Je n'ai pas le choix, plus de libre arbitre. L'échographiste ne me donne aucune consigne, aucun conseils. je pars. je préviens mon amie pour qu'elle garde Hoani plus longtemps, je marche là où les pieds me mènent. je ne peux pas rester enceinte. je n'ai pas le droit, ce n'est pas possible, pas une minute de plus. je ne peux pas être enceinte alors que mon bébé est mort, mon gros ventre n'a plus de raison, c'est une imposture!

Je me rends à la clinique, j'explique, je négocie. je trouve un medecin qui accepte de faire partir mon bébé, tout de suite, sans moi. je dormirai. C'est sûrement le mieux! On va me prendre en charge car je ne suis plus capable. On va s'occuper de moi.


Le curetage; Tout le monde est prévenant, l'infirmière de bloc que j'aime bien me dit qu'elle a vécu ça mais que le plus dur c'est avant le curetage après ça va mieux. Elle est vite retombée enceinte, elle n'a pas été trop malheureuse. j'y crois...


Je me reveille, mon ventre diminue vite, j'ai des tranchées, ça me parait normal. C'est bon, ça va aller maintenant. mais non...

dans les jours qui suivent mon deuil , commence avec des millions de questions, de sentiments, de cheminements dont j'ignorais tout. C'est un monde à part. Le monde d'une douleur unique.


Je reprends le travail le lendemain. je ne veux pas être seule, j'ai trop peur d'être seule... je vois des femmes enceintes, coup de poignard, j'accompagne des fausses couches, des ivg, dans le lit où j'étais allongée la veille. J'y arrive, plus facilement que je ne l'aurai cru, je me dis d'abord que c'est pour ça que tu es venu, pour m'apprendre à comprendre vraiment ces femmes, au plus profond de mon ventre, j'essaie d'avancer...


Mais non ça ne se passe pas comme ça, on ne peux pas décider que ça ira même si c'est la phrase que je me suis martelée pendant 18mois "ça ira" ne me quitte pas, comme une formule magique, comme un mantra....

Je commence à prier, à te confier, moi qui crois depuis plusieurs années. j'ai besoin de pratiquer maintenant. Tu m'as appris ça aussi, le réconfort de la religion. L'importance de la pratique. je récite, ça me premet de mettre mon esprit et mon coeur au repos quelques minutes, chaque jour, pour tenir le coup.


mon ventre regrossit, je me sens faible, je deviens très blanche. On me le fait remarquer mais je ne suis pas inquiète. je suis contente, mon ventre regrossit, mon utérus a de nouveau la taille qu'il avait quelques jours plus tôt. La hauteur du nombril, je le carresse. mais non, je me mets à évacuer des caillots, beaucoup... je me rends à la maternité, euphorique. Je sais qu'on va de nouveau me prendre en charge, s'occuper de moi. ça ira mieux. j'avais remplis mon ventre de sang pour combler ton abscence. En vain, on le vide. On m'écoute mais rien ne calme ma douleur, ma vraie douleur.


Dans la nuit mon coeur s'affole. Il me montre qu'il est brisé. Je le sens s'emballer, s'arrêter... longtemps... repartir. J'ai une grosse arythmie, cardio, traitement. Mais j'ai toujours aussi mal! Enfin, je me décide à appeler ma sage femme. Diane, c'est elle qui te suivait. C'est le début, du très long processus de guérison. C'est à elle de continuer de te suivre, les médecins ne peuvent rien...


Ma famille et mes amies me soutiennent énormement. j'apprends à appeler à l'aide, à l'accepter. Surtout celle de ton papa, qui prend une nouvelle place dans l'équilibre de notre famille.

On part marcher, j'ai mal. C'est bon, la douleur physique , je la recherche. C'est tellement plus doux que la douleur de l'âme, ça m'empèche de penser, ça me permet de sentir mon corps.

mon coeur est toujours brisé, il me le rappelle à chaque instant, je le sens comme jamais. Il ne bat plus en silence , il hurle chaque battement, et s'arrête... et repart.. pourquoi?

Il ne peux pas s'arrêter! je n'ai pas fini! je reste c'est ainsi... je ne veux pas particulièrement mourir. Ni vivre d'ailleurs. J'ai si mal, mal....

et puis, j'ai mon retour de couches. Je peux retomber enceinte, je ne me donne qu'un cycle pour essayer, une chance sur 8! La vie décidera, on me dit que ça me sauverai, que c'est ce qui me soignerait cette douleur, cette adsence. D'autres pensent que c'est trop tôt...


Je me sens enceinte mais les tests restent négatifs. Les médecins sont péssimistes. L' endomètre est trop fin. Je n'ai pas pu ovuler. Image floue à l'ovaire droit, à surveiller, une petite tache sur l'endomètre, pas un embryon. Il se verrait à ce stade. C'est des synéchies sûrement! J'aurai du mal à retomber enceinte. je fais un bloquage. Si prévisible, c'est pour ça que je n'ai plus mes règles! On l'attend tellement ce blocage. Moi la première. Un dernier béta hcg pour être sûre... négatif 20jours après l'ovulation, je suis folle!


Et dans mon esprit, j'entends toujours, en boucle "je suis enceinte" "je suis enceinte" en continue, c'est insuportable! je ne supporte pas la vue d'une femme enceinte, cette phrase ma hante, ne s'arrête pas! S'ajoute à ma douleur ce poignard, si fort planté en moi et à mon coeur brisé qui d'arrête, reppart, s'arrète. Je deviens folle, la douleur m' emporte. On peut devenir folle de douleur, mourrir de douleur. J'en suis convaincue maintenant, je le sais.

et puis, j'ai mal au ventre, très mal à l'ovaire gauche. je dois être en train de faire une nouvelle complication! Un kyste...je suis hystérique, je suis folle, je me rends malade pour ne plus avoir mal.


Ma sage-femme essaie de me rassurer....rien de tout ça pour elle, il faut juste attendre.

j'ai du mal à marcher, la douleur est vive. Je demande à faire une écho, on me la prescrit.

Le jour de l'écho, j'explique rapidement, je dis que je ne peux pas être enceinte; béta neg,. je m'allonge. il pose la sonde, un bébé, petit pour le terme mais bien là! je ne suis pas folle en fait. je n'entends plus "je suis enceinte". je n'ai plus mal au ventre. je ris, je pleure, j'ai peur, si si je suis folle!


mais c'est fragile....il y a un décollement. La grossesse à 15j de retard. Ce qui n'est pas possible. "les embryons se dévellopent tous à la même vitesse à ce stade". Je risque de faire une fausse couche mais "je ne risque rien". Enfin si, mon coeur ne le suporterai pas. Il ne redémarerait pas. Il ne demande qu'à s'arrêter. La peur va s'installer en moi. Ne me lâche plus. M'enserre, remplace un peu la douleur... petit à petit je me sens anesthésiée. J'ai même l'impression d'avoir avancé, d'avoir fini mon deuil.


Enoha, ce nouveau petit bébé, rattrape son retard. elle m'a imposé une attente avant de se mettre à grandir. pourquoi? je ne sais pas encore... Pour que j'aprenne à lui faire confiance? Pour queje me tourne vers les bonnes personnes? Mon expérience avec les gynécos est chaque fois désastreuse, je me tourne vers mes sages-femmes. Les échos sont anxiogènes au possible! j'ai besoin d'être accompagnée, avec douceur et prévenance.


Pour la plupart des gens, je suis enceinte donc tout va bien maintenant. Mais mes proches savent mieux que moi... je pense que ça ne va pas vraiment. La grossesse d'Enoha suspend; m'anesthésie, mais me guérrit pas. Elle ne remplace pas, n'arrête pas la douleur. Il me faudra aller au bout de chemin, mais pas maintenant..


Je travaille sur mes angoisses, je décharge, je médite et je sens de plus en plus quelque chose. je ne sais pas tout de suite ce que c'est. Sous ma poitrine, juste sous mon coeur, là où était le poignard, au début de ma grossesse, c'est là que quelque chose bloque. Je ne peux pas me mettre en lien avec mon bébé! ça bloque là! Et pourtant, mon bébé pousse sans moi. Il va bien.


plus tard, c'est la respiration qui est bloquée au même endroit. je fais une grosse crise d'asthme qui dure plusieurs semaines. Quelque chose s'impose à moi, de façon criante, comme le "je suis enceinte"....

Vers la fin de la grossesse, c'est comme un poids que j'ai toujours à cet endroit. Je fais des malaises lorsque j'essaie de chasserce poids. Pendant la préparation à l'accouchement, cela interrompt la scéance à chaque fois. Ma sage-femme qui me fait la prépa parle de malaise vagal dût à ma position. Mais ce n'est pas ça du tout! je le sais bien! je ne peux pas faire sortir ce qui est là... je m'inquiète pour l'accouchement, est- ce que "ça" va gêner?



je en suis pas pressée d'accoucher. Pour la première fois, j'aime cet état. vraiment! Et puis, j'ai peur d'être vide mais j'ai aussi peur du dépassement de terme, synonyme pour moi de mort foetale.

Enoha se décide trois jours avant le terme. L'accouchement se passe bien mais au moment où elle sort, je n'arrive pas à la laisser sortir. Je ne sais plus. Et je hurle! Pas vraiment de douleur physique, j'ai mal... à l'âme! "ça" veux sortir, mais ce n'est pas possible comme ça!


Après la naissance, je reste encore un peu anesthésiée mais je sens que ça va être compliqué. Enoha est si merveilleuse, je n'ai pas le droit d'aller mal, pas maintenant!

et pourtant, 4 jours après sa naissance, j'évacue les membranes, qui ne s'étaient pas décrochées. qui avaient cristalisées, comme pour une grossesse gémélaire ou un des bébé ne se dévellope pas! Ou si, je portais bienun bébé supplémentaire...mais dans mon coeur!

J'arrache les membranes seule. j'ai l'impression de vivre ma fausse couche que je me suis refusée mais pourtant, je sens bien que cela ne suffit pas encore. je refais une hémorragie derrière, qui ne dure pas, de la même façon.

Et là l'anesthésie passe

La douleur revient

S'ajoute la peur

C'est atroce

je ne veux pas

pas maintenant

J'ai tellement mal!

il faut reprendre le chemin, la culpabilité arrive. Je l'attendais; ma sage femme recommence à me suivre sur ce chemin. On fait une scéance avec des sons. je ressors les sons de mon accouchement. j'ai mal pareil,. je comprends, j'essaie d'accoucher de nouveau mais le 1er bébé a du mal à sortir.... je le retiens, il est là sous ma poitrine! C'était lui, sa petite âme que je dois porter encore un peu. que je retiens. Diane essaie de m'aider à le libérer mais je refuse. je veux le garder, j'ai compris que c'était lui qui était là. je me sens heureuse avec sa présence. Et malheureuse à la fois. je sais que ça ne peut pas rester comme ça, il devra sortir mais pas maintenant.


Le chemin continue "ça va aller".... j'ai mal mais il est là, je le sens physiquement.

Je crois que je donne l'impression d'aller mieux. La pluspart des personnes qui me soutiennent passent à autre chose.

Enoha est là aussi.

j'ai envie que ça s'arrète. Je n'en peux plus d'avoir mal. je le pleure depuis un an! je ne me maquille plus car je ne fais que pleurer. je suis fatiguée de souffrir. Je supplie pour que ça s'arrète, je veux le garder en moi mais je ne veux plus avoir mal!

et puis, ça s'attenue doucement, je commence à revivre un peu. Je commence à aller mieux, vraiment... à ne plus avoir la douleur. Sa présence se déplace aussi, il est moins profond en moi. De plus en plus superficiel jusqu'à atteindre un niveau juste sous ma peau...je le sens bien là. C'est agréable, je pourrais presque le carresser....Mais le réveil est difficile. j'ai peur de le trahir de l'oublier si ma douleur part. j'ai envie de mourir avec lui, de partir avec lui. Pas de ma suicider... non juste de partir. Mais non mon coeur bat, je ne pars pas maintenant. Ce n'est pas mon karma. Il devra partir seul, mon bébé, je ne peux l'accompagner....je ne peux t'accompagner!


Et puis un jour, du fond de mes entrailles vient le besoin, la pulsion de travailler la terre. Diane m'avait conseillé de peindre ou de dessiner une image de toi. ça m'a tellement manqué de ne pas t'avoir rencontré, que tu n'aies pas vu le monde et que le monde ne t'ait pas vu. Mais rien ne voulait sortir. Et là "ça" veux sortir! TU veux sortir! il me faut de la terre!vite!

je commence à travailler la terre, c'est si agréable. Je me sens heureuse, vivante, paisible. ça ne me demande aucun effort. je rigole, je prends du plaisir. tu te crée de la terre, sous mes doigts, sans outils, sans que je le décide. je ne choisis rien. Ni tes traits ni ta position. J'ai la seule image de toi, cette écho sous les yeux, je la vois différente. Pourtant je l'ai contemplée pendant des heures. J'ai appris chaque mesure, chaque mot mais là, je te trouve trop mignon, avec ton tou petit nez, ta petite bouche, et tu sors dans la terre.


Ta soeur veux être là, elle qui reste habituellement volontier seule, refuse que je la pose. Alors elle est là, elle te regarde apparaître dans la terre. Je crée ensuite ta nouvelle maison, la fleur de lotus qui t'a toujours représenté dans mon esprit. La réincarnation, né beau qui nait de la vase, la fleur et le fruit qui naissent en même temps.

Il faudrait sûrement encore travailler, améliorer, mais non! c'est bon! je peux te prendre dans ma main, enfin. Je pleure, encore mais de bonheur! tu es si petit! si beau! Et là, je te renifle. j'ai ce besoin impérieux de te sentir, comme j'ai fais avec tous mes nouveaux-nés. Et je te reconnais, ton odeur m'envahit. Elle est si douce et si puissante, pas l'odeur de la terre, pas tout à fait, parfaite, je te renifle encore et encore. Je te carresse avec mon visage,. C'est toi, tu es sorti, enfin!!

je n'ai plus mal, plus mal du tout! je suis heureuse, je te montre au monde! Les commentaires sont parfaits "qu'il est beau", " qu"il est mignon" "oui il est beau", c'est mon bébé même s'il est fait de terre, il est retourné à la terre. J'ai pu aussi te montrer à Diane, elle était là jusqu'au bout du chemin.


Aujourd'hui je rélaise que ça fait juste 18mois, parfaitement 18mois. Le chemin n'a pas été parcouru pendant les neufs mois où j'ai porté ta soeur. il reste 9mois, le temps parfait, celui que tu devais passer en moi. Et maintant, tu es partout, tu n'es pas enfermé dans la terre. Non, je ne t'y sens plus! ce n'est plus qu'une représentation à présent. tu as eu besoin de passer par la terre mais là, tu es partout, dans toute la beauté du monde, en toute chose, peut-être viendra le temps de ta réincarnation. Je te reconnaitraii avec mon coeur. Je suis sûre que si on doit se recroiser, quelque soit ton apparence, je te reconnaîtraii.

Quand je pense à ce chemin aujourd'hui, c'est comme après mes accouchements. Je sais que j'ai eu mal mais je n'arrive pas vraiment à me souvenir de la douleur, comme si elle appartenait à une autre, comme si on me l'avait racontée. Il ne me reste que le beau, et le beau il y en a...

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